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6.1 - Petite histoire du verre
« La découverte fortuite de la fabrication du verre par les Phéniciens remonterait à environ 4 000 ans. L’histoire de cette découverte est racontée beaucoup plus tard par Pline l’Ancien dans son « Histoire naturelle ». Des marins phéniciens qui transportaient un chargement de natron ( les « cristaux de soude » que nos grands mères utilisaient autrefois pour laver le linge), abordant une plage pour la nuit, prirent, faute de pierre, des blocs de leur natron pour faire un foyer. Au matin, surprise, il y avait dans la cendre des perles brillantes d’une matière qui prît ensuite le nom de verre. On apprend donc ainsi ce qu’il faut pour faire du verre : des calories, de la soude, de la silice et surtout du calcaire – présent dans le sable de la plage sous forme de restes de coquillages – indispensable pour obtenir un produit sous forme solide.
Les Egyptiens ont sans doute importé la fabrication du verre après leur incursions militaires en Phénicie (victoire de Ramsès II sur les Hittites à Kadesh en Syrie). Ils ont pu grâce aux connaissances de leurs chimistes produire des perles de toutes les couleurs pour en faire des bijoux. Des petits corps creux ont aussi été produits pour obtenir de très petits flacons à parfum.
Pour que la connaissance du verre arrive en Europe il a fallu attendre que les Romains aillent en Egypte (César, Antoine). Deux sites d’implantation sont connus : Aquilae près de Venise et Cumes près de Naples. C’est là qu’au début du premier siècle de notre ère, le soufflage du verre a été inventé et les verriers de cette époque ont fait des merveilles ! Par chance, si l’on peut dire, l’éruption du Vésuve en l’an 79 a protégé leur production sous une épaisse couche de cendres et nous permet de l’admirer.
La progression vers le nord s’est poursuivie, on cite des centres importants à Lyon et surtout à Cologne. Les invasions barbares en ont interrompu la propagation et il a fallu attendre le début du 13ème siècle pour qu’elle se dirige vers l’ouest. La plus ancienne verrerie de Normandie a été créée à Lyons-la-Forêt, vers le 13ème siècle.
De nombreuses verreries se sont installées dans les endroits où l’on trouvait du combustible, du sable et surtout de la soude. Pour obtenir celle-ci dans la plus part des cas on utilisait de la cendre de bois, parfois de la cendre de fougère et dans le nord de la Manche la cendre de varech a été utilisée longtemps.
Le métier de « verrier » était le seul que les nobles avaient le droit d’exercer. Les verreries de petite importance se sont progressivement regroupées, c’est ainsi que celle de Tourlaville s'est agrandie à la suite de mariages entre familles de verriers.
Depuis l'origine la production du verre a énormément progressé. Le verre sort maintenant de fours en continu chauffés au gaz. L’appoint de soude est fait sous forme de carbonate ultra pur; et le verre sort du four en flottant sur un bain d’étain fondu. Bien entendu, on adjoint aux composants principaux des adjuvants spécifiques, pour faire du « pyrex » par exemple.
Vous trouverez dans la salle du Musée consacrée aux souvenirs de la Manufacture tous les renseignements sur l’élaboration du verre. »
Bernard HÜE (✝)
Président honoraire
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